Un Lompret toujours plus ciselé et précis dans sa résonance sociale et humaniste, lorsque tombent la fausse naïveté et la désinvolture. Mordant.
« Vous avez pas vu mon chien ? C’est un carlin. C’est mignon les carlins mais ça meurt jeune parce qu’on les sélectionne génétiquement pour que le museau soit le plus petit possible. Alors ils crèvent d’insuffisance respiratoire… Quand il s’agit de faire chier, le cerveau humain c’est une belle machine »
Aymeric Lompret s’affranchit des codes du stand up pour mettre son grand talent de comédien au service du personnage qu’il incarne. En l’occurrence un sans-abri qui a fait le choix de continuer à rire, même dans l’adversité (You Only Live Once). Un de ces illustres clochards célestes, drôle sans jamais être cynique, qui trouve devant nous le bout de trottoir qui accueillera le campement de ce soir.
Plus la journée avance, plus le jour décline et plus ça devient urgent de retrouver son chien… Car à la nuit tombée, être seul à se glisser dans
la tente pour dormir dedans ne ferait que rappeler qu’en fait on dort dehors. Et tout ce qui était drôle cet après-midi encore le devient beaucoup moins une fois plongé dans le noir.